Pendule symbolisant l’Afrique
Bronze patiné et bronze doré, ornée d’une chasseresse noire assise sur le mouvement, vêtue d’un pagne, ornée d’un collier, portant un carquois et tenant un arc, accompagnée d’un félin et d’une tortue.
Yeux en sulfure. Base ornée d’un bas-relief avec putti symbolisant la pêche, l’agriculture et la chasse.
Cadran émail à chiffres romains et chiffres arabes signé Normant à Paris.
Suspension à fil. Six pieds toupie.
Première moitié du XIXème siècle.
Hauteur : 45 cm - Largeur : 37 cm
Vente aux enchères 15 Juin 2024
Dans le style de Deverberie
Pendule réalisée d'après un dessin de Deverberie, horloger. Le goût pour l’exotisme en vogue la fin du XVIIIème siècle, dû notamment aux écrits de Jean-Jacques Rousseau, de Bernardin de Saint Pierre, de William Defoe ou de Chateaubriand est à l’origine de la création de nombreuses pendules dites « au nègre » représentant des métiers (porteurs, nourrices, matelots, jardiniers etc.), des allégories (l’Amérique et l’Afrique) ou des sujets littéraires (Atala, Robinson Crusoé) toutes avec des personnages noirs.
La plupart de ces pendules furent imaginées par Jean Simon Deverberie (1764 – 1824), bronzier et marchand mercier, installé rue des Fossés du Temple de 1801 à 1821, qui déposa les dessins de ses modèles le 3 pluviose an VII au Cabinet des estampes (Le-30-fol). Ils furent gravés et publiés dans un recueil intitulé « Modèles de pendules » conservé à la Bibliothèque Nationale (4 RES 121) avec le titre : « Inventé par De Verberie et Cgnie, Tout se fait dans leur Manufacture le bronze, la dorure et l’Horlogerie, rue des Fossés du temple n° 47 à Paris »
Bibliographie comparative :
H. Ottomeyer, P. Proschel, Vergoldete bronzen, Munich, 1986, page 81
Musée de Saint Omer, Hôtel Sandelin« La pendule au nègre » 1978, N°16
P. Kjellberg, Encyclopédie de la pendule française, Editions de l’Amateur, Paris, 1997, page 351
Exemplaires semblables :
Musée des Arts Décoratifs à Paris (Inv. 35193)
Christie’s Paris, 18 décembre 2008, n°260
Etude Le Floch, Saint Cloud, 16 octobre 2022, n° 200
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